4 nov. 2007

Les variétés jettent le masque



Depuis la rentrée, plusieurs livres dévoilent les coulisses, les secrets et les rancunes du monde d'habitude heureux de la chanson.


Un vent de franchise et de réalisme souffle sur les variétés. Ce monde de paillettes et de sourires radieux s'est toujours mué, à l'écrit, en ruisselets de miel et en sacs de guimauve - « J'ai toujours tant aimé mon public », « Mes amis du métier ont toujours été si merveilleux », « Peu importe de vendre un disque ou un million de disques, c'est l'émotion qui compte le plus »...

Phénomène nouveau avec cette rentrée, qui voit se multiplier les livres qui osent ouvrir le rideau jusque sur les coulisses. Ce qui a donné quelques frissons de scandale dans le milieu de la variété, habitué jusque-là au non-dit souriant, comme avec Pascal Sevran Le Maître Chanteur(Tournon, 169 p.), enquête à charge de Laurent Balandras sous-titrée L'homme à qui la chanson ne doit rien. Pas de référé contre le livre, mais un silence méticuleux des médias audiovisuels : Pascal Sevran n'y a pas que des amis, mais citer seulement le titre de l'ouvrage de Laurent Balandras est en soi prendre parti. Il est vrai que l'assaut de l'éditeur musical d'Olivia Ruiz et Marie Nimier contre l'animateur de « La Chance aux chansons » fait du dégât en confrontant livres, déclarations et textes de chansons d'un homme qui a beaucoup écrit. Ainsi rit-on beaucoup de découvrir que Sevran disait « non, il ne suffit pas de n'avoir aucun don pour devenir Sylvie Vartan » avant d'écrire la chanson Amoureux de Sylvie. Pour être sans nuance, la charge est néanmoins savoureuse.


Même quantité d'acide dans Je soussigné, curieux ouvrage signé de Claude François, mort en 1978 (Albin Michel, 400 p.). Fabien Lacoeuvre, qui gère depuis seize ans la carrière posthume du chanteur, a compilé « plus de 70 kg d'archives de presse [...] plus de 300 heures d'interviews diverses et [...] près de 160 heures d'images télévisées », comme l'indique son livre. Outre que ce livre est une mine d'anecdotes pour le fan, il restitue l'incroyable liberté de ton de Claude François, que ce soit en ce qui concerne sa profession (« je suis régulièrement dérangé dans ma vie privée par celui qui devrait comprendre en premier lieu que j'ai besoin de détente, mon ami et imprésario Paul Lederman,»Monsieur 20 %* pour les intimes. Il a souvent de bonnes raisons, surtout lorsqu'il vient de décrocher encore une affaire mirobolante, un supergala au casino de Triffouillis-les-Oies ! ») ou pour la gaudriole (« J'ai une agence de mannequins. Je suis un énorme admirateur du physique allemand, au sens féminin toujours, et les Allemandes ont vraiment des visages de coquines »). Conséquence de la transcription à l'écrit de propos souvent tenus il y a des lustres dans des médias volatiles, des lettres recommandées - un musicien, une ancienne fiancée - ont entrainé quelques coupes juste avant l'impression du livre.


Entre sarcasmes et introspection
L'autre nouveauté de la saison est la manière dont les chanteurs s'expriment sur leur métier et leur vie. On a évoqué dans ces colonnes la manière dont Michel Fugain, dans Des rires et une larme (Michel Lafon, 473 p.), avoue la part de conscience professionnelle et d'ennui qu'il peut y avoir à monter sur scène et révèle avoir chanté dans les mariages pour traverser des années de panne artistique.
Dans Je suis né à vingt ans (Calmann-Lévy, 250 p., 18 eur), le très doux Gérard Lenorman rue franchement dans les brancards, s'en prenant avec verve aux hypocrites et aux nuisibles de sa corporation et, parfois, l'anonymat de ses réflexions ne tient pas longtemps. Surtout, il raconte dans des pages impressionnantes le secret de sa naissance, sa mère ayant succombé à la séduction d'un beau soldat de la Werhmacht alors qu'elle n'avait que 16 ans.


Avec un sens du pathétique parfois aussi aigu, mais aussi un féroce fond d'ironie, Hervé Vilard poursuit le récit de sa vie, commencé l'année dernière dans L'Ame seule, avec Le Bal des papillons (Fayard, 350 p.) : des scènes ahurissantes en coulisses de plateaux de télé, les rosseries des artistes entre eux, la course aux vanités... Une écriture sèche, aussi sarcastique qu'introspective.


Et même là où la gloire populaire n'a pas toujours fait briller tous ses feux, le livre invite à passer de l'autre côté des apparences, comme avec Anne Vanderlove, mélancolitude, écrit par sa manageuse, Marie-Thé Bretel-Logan (Christian Pirot, 179 p.). La chanteuse de la sublime Ballade en novembre en 1967 (« Qu'on me laisse à mes souvenirs/Qu'on me laisse à mes amours mortes/Il est temps de fermer la porte/Il se fait temps d'aller dormir ») raconte avec pudeur comment une carrière et une vie d'artiste se délitent lentement, avant un sursaut miraculeux des dernières années. Un autre regard, encore, derrière les projecteurs.

BERTRAND DICALE, LE FIGARO, 2 novembre 2007

30 oct. 2007

REDEVANCE 2008 DES CONtribuables


Pascal Sevran reviendrait chez France Télévisions

Dans son édition d'aujourd'hui, mardi 30 octobre, Le Parisien révèle que Pascal Sevran reprendrait le chemin des plateaux télévisés de France Télévisions. A partir de janvier 2008, l'animateur prendrait les commandes d'émissions de divertissement rendant hommage aux artistes sur France 2. La première qui devrait être enregistrée en décembre sera consacrée à Gilbert Bécaud.

France 5 accueillerait également Pascal Sevran sur sa grille des programmes par le biais d'une émission littéraire.

L'émission Chanter la vie que Pascal Sevran présentait la saison dernière sur la deuxième chaîne n'avait pas été renouvelée pour la rentrée, vraisemblablement en raison d'une polémique autour d'un de ses livres paru en décembre 2005, Le privilège des jonquilles (Albin Michel), dans lequel Pascal Sevran tenait des propos sur l'Afrique jugés racistes. Suite à l'incident, la direction générale de France 2 avait publiquement fait connaître "sa totale désapprobation".

publié in Métro International le 30.10.2007


16 oct. 2007

Sevran, tartufe de la chanson






Livre. Un pamphlet de Laurent Balandras taxe Pascal Sevran d’«imposteur» et de «ringard».
Par LUDOVIC PERRIN
QUOTIDIEN : samedi 13 octobre 2007

On ne savait pas qu’il était urgent d’abattre Pascal Sevran. Laurent Balandras nous l’apprend. Dans un petit pamphlet, ce jeune éditeur et auteur d’ouvrages sur la chanson dresse un portrait déterminé à dégager du petit écran, des librairies et des disquaires l’une des plus incontournables blagues du monde des variétés. «J’ai mené l’enquête, parcouru la vie de Pascal Sevran, épluché ses ouvrages, écouté ses chansons, visionné les archives télévisuelles, et je me suis fait une opinion. Une opinion qui s’est transformée en conviction : Pascal Sevran est un imposteur. Un tartufe qui ne sait rien de la chanson, bien qu’elle l’ait enrichi à foison.» Partant de la récente polémique au sujet de ses propos jugés racistes sur la «bite des Noirs», l’ouvrage démarre sur les chapeaux de roue. Qui est Sevran ? Un homme utilisant ses réseaux pour faire tomber les têtes (Donnedieu de Vabres demandé à Sarkozy) et ses émissions pour promouvoir ses intimes, ses disques, ses bouquins, ses croisières, aux seules fins d’une autocélébration permanente. «L’animateur cligne des yeux, comme s’il était lui-même aveuglé par son propre reflet.»

Bon, devant tant d’acharnement, on se surprend souvent à rire. C’est drôle surtout quand on n’est pas concerné. Chaque page est truffée d’extraits de chansons, de romans, de livres de souvenirs ou d’entretiens et de critiques assassines. Pourtant, ce n’est pas drôle, la pensée douteuse d’un homme vantant les joies du tourisme sexuel et de la France de 1942, les voyages de presse nazis avec la crème de la littérature antisémite.
C’est un portrait à charge. Y a-t-il d’ores et déjà un procès en cours ?


Mais ce qui semble guider la main de Balandras, ancien programmateur au Sentier des Halles travaillant à l’émergence de nouveaux talents, c’est de dénoncer le diktat qu’impose encore aujourd’hui «l’ignorant» ( Chanter la vie, sur France 2) dans un paysage audiovisuel habituellement si frileux à programmer une émission musicale. Citant au passage son dictionnaire de la chanson française sans Gainsbourg, Bourvil, Souchon, Higelin, Lavilliers, Marianne Oswald, Nino Ferrer ou Boby Lapointe, Balandras pointe une incapacité à avoir jamais découvert qui que ce soit. Concentré sur une idée rétrograde de la chanson et de son public, sourd aux métissages comme à la nouvelle scène («des faux Brassens»), «Sevran ne s’est jamais fait à l’idée que son public féminin n’avait rien de l’image d’Epinal des grands-mères au tricot, sagement assises dans un fauteuil au pied duquel un chaton emmêle les pelotes de laine. Les mémés d’aujourd’hui […] conduisent, s’occupent de leurs petits-enfants, fréquentent les supermarchés, s’activent pour des associations. Certaines partent en vacances avec des copines et s’adonnent aux joies de la danse, du chant, du karaté ou du yoga.»

La dernière partie sent presque le règlement de comptes. Balandras sait toutefois reconnaître des qualités à Jean-Claude Jouhaud (Pascal Sevran à la ville) : son rapport sur la chanson en 1981 et son succès pour Dalida, Il venait d’avoir 18 ans. Mais en est-il vraiment l’auteur ? La question est posée page 61.

Pascal Sevran Le Maître Chanteur de Laurent Balandras. Tournon, 169 pp., 17 euros.



8 oct. 2007

Les sèves rances aiment Sevran


Pascal Sevran est-il raciste?

La question fut posée en décembre 2006, suite à une interview à Nice-Matin/ Var-Matin où le présentateur télé suggérait de "stériliser la moitié de la planète" comme réponse à la surnatalité au Niger, responsable, selon Sevran, de la famine qui sévit en ce pays d'Afrique de l'Ouest. Les dirigeants de cette ancienne colonie française portèrent plainte, suivis par quelques rares associations. L'affaire fit grand bruit à cause de la "une" du quotidien France-Soir qui titra "Heil Sevran". (Le livre Pascal Sevran Le Maître Chanteur revient en détail sur cet épisode). Les relations politiques et médiatique de Monsieur Sevran volèrent à son secours, France Télévision lui adressa un "sévère avertissement" et Morandini puis Michel Denisot l'accueillirent dans leurs émissions respectives pour qu'il puisse justifier ses dires. Humilié mais digne, l'homme maintient ses propos tout en agitant le spectre de Mitterrand auprès duquel il dit avoir appris à apprivoiser les polémiques. Soit.

A en juger par les réactions sur internet, nombreux sont ceux qui, tout en condamnant les emportements de Sevran, considèrent que l'homme ne représente rien et qu'il est fort inutile de dépenser de l'énergie à rabattre le caquet de ce trublion. Certes.

Mais est-on certain que Sevran ne représente rien? Ceux qui l'affirment savent-ils que ses téléspectateurs ont pu représenter jusqu'à 6 millions d'individus à la grande époque de "La chance aux chansons"? Envisagent-ils que la publication de son journal intime livré chaque mois de janvier depuis l'an 2000 dépasse largement les 300.000 exemplaires tous volumes confondus? Imaginent-ils qu'il est l'animateur du service public cumulant l'offre la plus importante en matière de produits dérivés (disques, livres, vidéos, spectacles, croisières, pin's...etc)? Soupçonnent-ils que ses émissions furent diffusées dans le monde entier grâce à TV5 et RFO, fidélisant ainsi une large partie de la fancophonie?

Chacun le sait, Sevran s'adresse prioritairement aux personnes âgées. Pour une grande majorité d'entre elles, la télévision est un formidable lien social. La plupart nouent avec ses animateurs une sorte de relation intime par écran interposé. Ce public, ébranlé par l'abondance et l'importance des faits-divers peuplant leurs journaux télévisés, accorde du crédit à une personnalité aussi insignifiante que Pascal Sevran. Qui peut dire qu'il n'a pas dans sa famille un ou deux vieux qui considèrent Sevran comme un souffle d'air frais dans un paysage télévisé qui les ignore presque?

Ce public là est influençable. Sevran le sait trop bien, lui qui a su imposer sa présence auprès des cercles Mitterrandiens parce que, justement, il rassurait une population peu encline à voter à gauche. Aujourd'hui Sarkozyste, il peut impunément prôner la stérilisation des pauvres et vanter le tourisme sexuel sans que les intellectuels français ne s'y opposent, ne prenant pas cet interlocuteur au sérieux.

C'est un tort. Pour s'en convaincre, il suffit d'aller sur le site officiel de Pascal Sevran. Si vous n'êtes pas allergique aux couleurs criardes, si vous appréciez les brushings, si vous trouvez Pascal Sevran aussi délicieusement photogénique qu'il semble se trouver lui-même, vous pourrez y consulter les nombreux e-mails de soutien reçus depuis décembre 2006 faisant état de réflexions témoignant de l'impact de son discours. En voici quelques uns. A ce jour (8/10/2007) son site en affiche plus d'une centaine, tous du même acabit. Par souci de ne pas déformer ces réactions, les fautes d'orthographe, de frappe, d'attention et autres erreurs de langages ont été conservées :

Bravo pour votre prise de position au sujet de l'Afrique; on pourrait l'étendre à l'Asie également à mon avis.Vous avez osé dire touthaut ce que pensent beaucoup de personnes tout bas.Bravo pour votre émission; vous êtes le seul qui nous rappelez des souvenirs de jeunesse, ne changez rien. Pourriez-vous faire une spéciale Dalida quand il vous plaira Roger de Chimay(Belgique) le Dimanche 31 Décembre 2006 à 01:14:26

bonsoir cher pascal je suis un de vos fidel telespectacteur et je suis outre dons les medias parle de vous je le sais oh combien vous n'etes pas raciste mon ami et moi meme nous avons envoyer un mail a france 2 pour dire combien on vous aime et je suis solidaire avec vous . car on vous aime et je sais que vous etes un homme formidable . vous avez dit tout haut ce que les autres penses tout bas .cher pascal tenez bon face a ces critiques qui cherches a vous destabilisez mon ami et moi meme nous embrassons tendrement thierry et pascal de deolsle Samedi 30 Décembre 2006 à 18:40:33


Vous avez votre franc parler et oser dire ce que vous avez a dire. Tant de choses se dégradent dans notre pays que, comme vous dites plus personne ne remarque rien, sinon vous ; eh bien non vous n'êtes pas le seul à le remarquer j'ai une femme qui sans cesse voit et remarque tout ce qui se perd peu à peu, mais elle se bat contre des moulins à vent. Nous sommes de tout coeur avec vous et nous espérons sincèrement que le faux procès que l'on vous fait va finir dans les oubliettes. Mais en attendant, les paroles ont été très dures vis à vis de vous alors qu'il y a bien pire dans le monde. Vous osez dire ce que pense la majorité des gens et cela dérange, mais continuez (...)Bien Amicalement à vous Mr Sevran Jean-Noël et Mauricettele Jeudi 28 Décembre 2006 à 15:39:25


j'ai lu tous vos livres et quelques mois avant janvier je relis souvent quelques tomes pour me faire patienter. Toute cette polémique autour d'une phrase qui n'avait rien de raciste mais qui était très réaliste. J'espère de tout coeur qu'ils ne censureront pas votre livre,car je tiens à vous lire encore longtemps et je vous apporte tout mon soutien dans ce chaos médiatique. Vous avez osez dire tout haut ce que pensent des milliers de gens. Je vais donc devoir patienter un peu plus en espérant vous lire trèstrès vite. Bien sincèrement vôtre. Mauricettele Mercredi 27 Décembre 2006 à 22:35:19


Je sais que vos propos ont été mal interprétés par quelques faux moralistes.Vous avez sans doute eu tort de dire, ou d'écrire, ce que beaucoup pensent sans l'exprimer.En tout cas, je vous assure de mon entier soutien.Bien cordialement.Roland Ale Mercredi 27 Décembre 2006 à 17:40:30


Vous avez traite le vrai sujet qui concerne la protection de notre planete.C'est à dire la demographie galopante ce que le soi disant écologiste que tout le monde porte aux nues, je veux dire Nicolas Hulot n'a pas compris ou n'ose pas en parler.Vous avez dit une vérité et comme vous le savez elle n'est jamais bonne à dire car elle derange certains esprits chagrins.Il est facile de jouer les offensés, de mettre tout se surplus de population autour des grandes villes ,quand soi-meme on vie dans les beaux cartiers et que l'on passe ses vacances dans des iles reservées.Je vous encourage à maintenir votre position car l'avenir de l'homme passe obligatoirement par une maitrise de la demographie Merci Constant le Mercredi 27 Décembre 2006 à 08:48:48


message: bravo pascal de dire la verite en face pour la natalitée cela permettrait d'avoir moins de famine une admiratrice mimie pinson bravo pour ton emisson le Mardi 26 Décembre 2006 à 14:48:26


bonjour Pascal Juste un court message de soutien ,vous avez eu le courage de le dire dans ce monde ou l'on ne peux plus rien dire sans risquer la peine demort.....................le Dimanche 24 Décembre 2006 à 13:33:35


Eh oui, vous avez raison.Des Etats ont pratiqué la stérilisation (chimique et chirurgicale en Inde ;économique et morale en Chine) et nul ne s'est offusqué puisque cela était tellement évident, ces pays ne pouvant plus assurer la survie de cette démographie et nourrir tout le monde.Mais quand il s'agit de Noirs ou d'Arabes, la vérité cabre une certaine catégorie de Français, les BO-BO entre autres.Vous avez entièrement raison et sachez que beaucoup, sans être racistes,pensent comme vous.le Jeudi 21 Décembre 2006 à 16:02:41


Bravo Monsieur SEVRAN voue êtes un homme courageux et lucide, ce qui manque dans le paysage politico médiatique de notre belle FRANCE.Surtout continuer toutes vos activités artistiques, elles enchantent des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes qui ont besoin de se sentir appartenir à une belle FRANCE.jean-paul le Jeudi 21 Décembre 2006 à 08:58:02


même à presque 6000 mille km de cette chère France nous avons entendu dire ici au Canada vos petites phrases qui sont pour ma part grandes de vérité... bien sûr que nous sommes trop nombreux sur cette pauvre terre et se sont ceux qui malheureusement n'ont rien qui mettent au monde des enfants qui auront encore moins que rien... ce n'est pas du racisme, juste une lucide observation...que ceux qui vous accablent, comme ce président Nigérien, voit en face la situation de son continent tout entier, se relève les manches pour aider ses concitoyens les plus désoeuvrés en utilisant les millions de dollars donnés par l'onu chaque année... au fait ou va cet argent ?Mireille une supportrice qui vous encourge, merci. le Mercredi 20 Décembre 2006 à 16:19:23


Je suis nigérien résident au bénin pour raison de srevice et ce qui m'étonne, c'est la reaction des uns et des autres suite à vos propos qui d'ailleurs ne contrastent pas avec la réalité. c'est pour vous dire que je partage votre point de vue et il faut que les langues commencent à se delier comme vous l'avez fait pour faire comprendre aux gens la gravité de cette fécondité excessive sur le développement durable de mon pays. Merci Monsieur, et tous mes encouragements.Ousman H


Bonjour M. Sevran,je voudrais vous dire mon soutien quant à ces soucis liés au Niger. Je partage votre avis et ce n'est pas être rasciste que de dire cela. C'est juste une question de conscience des choses et en effet, le taux de natalitéen Afrique, (qui est un magnifique pays au passage ) est un réel frein à son evolution. Si on considère en plus les problèmes climatiques actuels qui s'envenimeront avec le temps, qu'adviendra t-il de ce continent ? quel avenir pour les enfants ? Faire des enfants en sachant pertinemment que le sol ne dispose pas d'assez d'elements pour les nourrir est trés egoiste.Mais cela est lié à leur culture, alors que faire ?bien cordialement,cathouilline (paris)dimanche 17 décembre 2006 18:18


Quand je vois la petitesse des reactions francaises je me rejouis (malheureusement) d'avoir quitter la France comme les 200 000 francais qui vivent a Miami. Nous sommes la 2eme communaute apres les hispaniques...il serait temps que la France s'interroge, ne pensez-vous pas? Mais seulement voila le probleme, La France refuse tout propos qui pourraient faire avancer le debat et lui permettre de se remettre en question afin d'evoluer. Et La presse vous condamne au lieu de sauter sur l'occasion pour faire evoluer les choses. Tout me semble tellement negatif maintenant en France... Pourquoi les francais , au demeurants genereux, donnent beaucoup plus d'argent aux pays asiatiques et autres que des pays affricains lors de catastrophes, tout simplement parce que les francais ne sont pas fous mais pleins de bon sens et qu'ils savent bien que leur argent sera systematiquement detourne et que les nesseciteux n'en verront jamais la couleur. Car il est la aussi le scandal : la corruption en affrique. Tout lemonde le sais mais le premier qui le dit sera traite de raciste, toutsimplement parce qu'il souhaite abborder un sujet crutial, tout comme vous avez tente de le faire. (...)Good Luck.Isabelle D le Dimanche 17 Décembre 2006 à 16:31:06


je viens de decouvrir ce que le Niger s apprete a faire contre vous et je veux vous dire que ça fais longtemps que je le dis moi aussi il ya trop d enfants en afrique que ce soit pour des raison de religion ou de pratique sexuelles il y en a trop ,au lieu de donner de la nourriture et des preservatif je pense que ce serais mieux de donner des contraceptif aux femmes(genre vaccin contraceptif pour plusieurs mois et ils verraient queles femmes nigerriennes iraient en courrant se faire vaccinner car c est inhumain laisser ces femmes avoir tant d enfants et les voir mourrir de faim dans leurs bras,je suis une femme d origine espagnole ,non raciste dans le sens ou on l entend,je respecte les gens et leur coutumes et culture apartir du moment ou ils respectent eux aussi les etres vivant et leurs droits,j ai 3 enfants voulues et je peux vous assurer que beaucoup de gens disent la meme chose que vous et moi,peut etre d une autre façon mais la signification est la meme.Arretons le massacre de ces enfants et vive la pillule! avec preservatif c est mieux.Merci d avoir lu mon petitmot.Salutations.Marie angele Dimanche 17 Décembre 2006 à 09:07:04

2 oct. 2007

Dalida sous influences



On savait déjà que les titres interprétés par Dalida pouvaient subir de curieuses modifications. La publication du manuscrit orignal de Je préfère naturellement - unique chanson que lui écrivit Serge Gainsbourg en 1966 - reproduit et commenté dans Les manuscrits de Serge Gainsbourg (éditions Textuel 2006) en atteste. Aseptisé, ce texte qui devait son charme au second degré que Gainsbourg mania avec talent, devint inepte. La chanteuse Italo-Egyptienne ne manquait pourtant pas d'humour. Elle accepta, pour preuve, de figurer au générique de nombreux shows télés concoctés par Maritie et Gilbert Carpentier, les Rois de la variété télévisée des années septante, qu'il s'agissât d'affronter la démesure de Jacqueline Maillan, de se moquer d'elle-même avec Thierry Le Luron ou... de chanter avec Serge Gainsbourg une fantaisie anthropophagique.


Devenu producteur de sa soeur sous le nom de leur frère (oui, c'est assez compliqué mais Orlando est le vrai prénom du frère aîné de Dalida qui, elle, s'appelle en réalité Yolanda, et celui que l'on connaît sous le nom d'Orlando s'appelle réellement Bruno et est le dernier de la fratrie - allo le psy? ), Orlando-le-producteur, donc, sélectionne pour Dalida un répertoire qui confirme l'appétence familiale pour la gaudriole : Darladiladada, Jesus Bambino, Jesus Kitch ...etc.

L'arrivée de Pascal Sevran dans la sphère des auteurs maison remet en place le rimmel sur les paupières de la Diva et marque un coup d'essai phénoménal grâce au titre Il venait d'avoir 18 ans. Que s'est-il passé là? Sevran qui jusqu'ici n'avait écrit que de pitoyables chansonnettes aussi édifiantes que leurs titres le laisse entendre (Le soleil avait quitté la plage, Les petits Français, Pourquoi la pluie fait-elle pleurer les roses, Mon coeur de quoi as-tu rêvé... et l'on en passe) devient subitement l'auteur de stances aussi remarquables que "Il venait d'avoir 18 ans/ C'était le plus bel argument/ De sa victoire".
C'est sur le mystère d'un coup de maître - jamais réitéré - que s'arrête le chapitre 4 du livre Pascal Sevran Le Maître Chanteur dont voici quelques extraits :

(...)
C’est à cette époque, au début des années 70, que Dalida enregistre quelques succès du répertoire. Elle sublime Je suis malade de Serge Lama et Alice Dona, redonne une vie à J’attendrai que Rina Ketty avait popularisé en 1938, s’approprie Le petit Bonheur de Félix Leclerc, Avec le temps de Léo Ferré, sans oublier le vieux succès de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours.

Par quels errements se met-elle en tête de glisser, parmi ces classiques, des titres aussi niais que ceux de Sevran ?

« C’est la vie/ Mais la vie/ C’est aussi de l’amour/ C’est aussi notre amour/ Et l’espoir que ça dure… » (L’amour à la une - 1975)
« Chaque ride à mon cœur est une belle fleur d'amour/ Une amère conquête, un ancien mal de tête d'un rêve déçu/ Une vie partagée et vécue/ Entre des gens qui s'aiment et se tuent… » (Ma vie je la chante - 1974)
« Le temps s’en va/ Et quand on le voit/ Passer/ C’est trop tard pour l’arrêter… » (Mon petit bonhomme, 1975)

Quand il apporte à celle qu’il surnomme « maman » des chansons co-signées, elles ne sont pas de meilleure facture. C’est avec la collaboration de Claude Carmone et de Jean Giot que Sevran réadapte en français, en 1976, un ancien standard de Carlo Andrea Bixio,
Parlami d’amore Mariu (Parle moi d’amour mon amour). Étrange cette nouvelle adaptation ! quand on sait que sa première version, chantée par Lys Gauty, fit un triomphe en 1931, sous le titre Le chaland qui passe - ce que ne peut ignorer Sevran. Fallait-il donc trois plumes pour écrire cela : « Redis moi les mots de toujours/ Même si le monde a bien changé/ Ils ne sont pas si démodés/ Tant que le ciel existera/ On dira toujours ces mots-là… » ?
(...)

26 sept. 2007

Pascal Sevran, le nostalgique de l'Occupation



Pascal Sevran n'est finalement pas si âgé que cela. Il est même né après la seconde guerre mondiale, en octobre 1945. Dans ses écrits, il s'avoue pourtant nostalgique de la période de l'occupation. Quel vilain garnement! Ses professeurs d'histoire lui auront probablement passé sous silence les atrocités commises lors de la seconde guerre mondiale, il n'y a pas d'autre explication. Comment justifier sinon, ces dérapages constants, dont certains sont relevés dans l'ouvrage Pascal Sevran Le Maître Chanteur ?

EXTRAITS DU CHAPITRE 5 - CES BOUQUINS SIGNES SEVRAN :

Comment diable peut-on être né, après la Seconde guerre mondiale, dans une famille communiste qui plus est, avoir fréquenté autant d’artistes, autant de libre penseurs, avoir milité pour une France socialiste, faire partie des proches de Jack Lang et de Bertrand Delanoë, être séduit par les refrains engagés de Renaud et de Jean Ferrat… et éprouver cette fascination morbide pour les collaborationnistes, les antisémites notoires, ou repentis, et les xénophobes convaincus ?

« Paris était une fête en 1942, que l’avons-nous manquée[1] ! » s’extasie un Pascal Sevran plongé dans les carnets de la fille de Pierre Laval.
« Je n’irai pas, se gausse-t-il encore, sur la tombe du Maréchal Pétain la semaine prochaine à l’île d’Yeu. […] Dommage, cela m’aurait distrait de scandaliser les crétins en écrivant « Je suis allé visiter la tombe du Maréchal Pétain ». »
[2]
Une bien fine distraction, en effet ! Toute aussi délicate que cette soirée entre « amis » où « quelqu’un proposa de jouer au voyage à Weimar. Un succès fou ! Qui fait qui
[3] ? ».
Et Sevran de nous expliquer, excité par la fougue de ses jeunes invités - d’éminentes figures du milieu littéraire parisien - la distribution des rôles qu’ils allaient endosser.
Pour mémoire, cette bande de joyeux drilles fait ici référence à l’un des voyages organisés par la propagande nazie du ministre Goebbels, qui trimballa en Allemagne les écrivains antisémites Ramon Fernandez, Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu La Rochelle, André Fraigneau, Abel Bonnard et Robert Brasillach
[4] pour célébrer la « renaissance intellectuelle » germanique…
De quoi, effectivement, nourrir des dîners hilarants. « Une soirée malicieuse » comme s’en réjouit Sevran tout en s’interrogeant sur les nœuds papillons de l’un de ses convives. Appartiennent-ils « à la collection privée de feu Alfred Fabre-Luce » ? Rappelons que cet écrivain, à l’origine homme de gauche, adhéra au fascisant Parti Populaire Français créé en 1936 par d’anciens communistes, auxquels se joindraient divers intellectuels dont Drieu La Rochelle et Bertrand de Jouvenel. Fabre-Luce devenant après-guerre, en 1951, le rédacteur en chef de Rivarol, journal d’extrême droite, aux tendances royalistes.


[1] Lentement place de l’église de Pascal Sevran, Albin Michel
[2] Des lendemains de fête, de Pascal Sevran, Albin Michel
[3] On dirait qu’il va neiger, de Pascal Sevran, Albin Michel
[4] Voir à ce sujet le documentaire Voyage d’automne de Claude Vajda (2002), d’après un ouvrage du même titre de François Dufay(Éditions PLON, 2000)

20 sept. 2007

Ce que Pascal Sevran écrit sur les chanteurs


Pascal Sevran est auteur, présentateur de télévision, et chanteur. Il a écrit des chansons pour Dalida, Mireille Mathieu, Frédéric François, Georgette Lemaire ou encore Dick Rivers. Il a chanté lui-même quelques uns de ses textes : Les petits français, C'est pas la javanaise, Elle danse techno ou Chanter comme des fous.

Pascal Sevran aime tellement la chanson française qu' il a consacré une partie de son inépuisable énergie à concocter des dictionnaires de la Chanson ou du Music-hall. Les lecteurs purent ainsi apprendre mille et une anecdotes savoureuses sur des chanteurs dont ils ignoraient l'existence comme Chantal Simon, Jacqueline Roland, Germaine Ricord, Michèle Matey, Les Koeurs ou Sonia Gary. Ils découvrirent aussi que les vedettes populaires font parfois des erreurs. Mais heureusement, Pascal Sevran est là pour prodiguer ses conseils et les sermoner lorsqu'ils chantent des inepties. Voici un choix des leçons du maître.

Ces quelques tirades bien senties prouvent la bienveillance, le respect, l'estime même, dont Sevran honore ses amis les chanteurs. Vous retrouverez une partie d'entre eux, commentée, dans le livre Pascal Sevran Le Maître Chanteur, L'homme à qui la chanson ne doit rien de Laurent Balandras, publié aux éditions Tournon.


Extraits du livre "Les Rigolos" de Pascal Sevran et Raymond Lavigne, publié chez Guy Authier en 1975 :

« Françoise Hardy : Femme du tronc. Travaille avec un filet. […] Elle n’est pas bête, pas aimable, et […] depuis quatre ans elle ne condescend à susurrer que dans les studios londoniens pour enregistrer en français des chansons auxquelles il n'est pas question de comprendre un mot. »

« Sheila : Casse des bonbons pour les mettre en tubes. Progrès oblige : Annie Chancel est passée, sans transition, des marchés de banlieue où elle vendait des bonbons, aux supermarchés à succursales multiples où, depuis treize ans, Claude Carrère lui fait vendre de la guimauve. »


Extraits du livre "Le Music-hall Français de Mayol à Julien Clerc" de Pascal Sevran, publié par Olivier Orban en 1978 :

« Je n’ai oublié personne si ce n’est volontairement. Ceux qui s’étonneront de ne pas trouver Sheila, par exemple, au tableau d’honneur des années 60-70 ne savent pas ce que music-hall veut dire. […] Elle figure seulement dans la rubrique : « à noter pour mémoire », que j’ai réservée à ceux qui n’appartiennent pas, pour différentes raisons, au music-hall français. »

« Philippe Clay doit son come-back à des refrains réactionnaires. Il s’est démodé en se faisant le héros racoleur d’idées usées. Il termine sa carrière sur les tréteaux du R.P.R. On espérait mieux pour lui. »

Jacques Dutronc : « Sur scène, sa décontraction lui tenait lieu de talent, usant de trucs grossiers, il racolait plus qu’il ne chantait. […] Jacques Dutronc s’essouffla. On ne « fait pas l’artiste » en dilettante, c’est un métier de coureur de fond ».

Nana Mouskouri : « Si malgré une totale absence de présence en scène elle réussit à s’attirer l’attention des amateurs de berceuses folkloriques, c’est sans doute que le charme éternel de la Grèce opère toujours. »

Pierre Perret : « Il gâche des rimes riches pour mettre en musique des plaisanteries grasses, il se penche plus volontiers sur l’eau de vaisselle que sur l’onde claire des rivières de son Tarn-et-Garonne natal ».


Extraits du "Dictionnaire de la chanson française" de Pascal Sevran, publié chez Michel Lafon/ Carrère en 1986 :

Alain Barrière : "De sa présentation scénique on ne peut pas dire grand chose. Elle est assez ordinaire. Seule marque notable de sa personalité : une voix un peu cassée qui fait merveille une fois par an dans les night-clubs des stations balnéaires"

Christophe : "Il semble avoir renoncé à ses ambitions de bluesman et se contente d'enregistrer chez lui quelques refrains faciles qu'il chante en murmurant"

Nicole Croisille : "Pour expliquer la curieuse carrière de Nicole Croisille, j'avais écrit quelque part qu'il lui manquait une légende. Elle fût fâchée."

Michel Delpech : "Il manque peut-être à ce jeune homme bien dans le système un peu de démesure et d'indignation."

Sacha Distel : "Il prétendait à l'héritage de Maurice Chevalier. L'heure est passée. Il n'a pas le talent du maître et son répertoire consternant de mièvrerie et de clichés ne fait que l'en éloigner."

Tino Rossi : « Il n’est pas d’autre exemple d’un artiste possédant aussi peu de dons et ayant réussi à s’attacher la ferveur des foules aussi constamment »

Sylvie Vartan : "Elle a eu 16 ans quand c'était à la mode d'avoir 16 ans, elle chantait mal quand c'était à la mode de chanter mal (...) non, il ne suffit pas de n'avoir aucun don pour devenir Sylvie Vartan."


Extrait du livre "Des lendemains de fêtes" de Pascal Sevran, paru chez Albin Michel en 2001 :

"Le joli Etienne Daho a le coeur triste, il se confie au Nouvel Observateur. C'est curieux ces chanteurs qui font carrière dans les journaux!"

"Six mille personnes seront donc venues m'entendre chanter. Enivrant! Impensable! "


Extrait de l'interview de Pascal Sevran à Nice-Matin/ Var-Matin du 2 décembre 2006

"Anaïs, Zazie, toutes ces filles ne représentent rien. Elles sont gentilles mais c’est tout".