Pascal Sevran n'est finalement pas si âgé que cela. Il est même né après la seconde guerre mondiale, en octobre 1945. Dans ses écrits, il s'avoue pourtant nostalgique de la période de l'occupation. Quel vilain garnement! Ses professeurs d'histoire lui auront probablement passé sous silence les atrocités commises lors de la seconde guerre mondiale, il n'y a pas d'autre explication. Comment justifier sinon, ces dérapages constants, dont certains sont relevés dans l'ouvrage Pascal Sevran Le Maître Chanteur ?
EXTRAITS DU CHAPITRE 5 - CES BOUQUINS SIGNES SEVRAN :
Comment diable peut-on être né, après la Seconde guerre mondiale, dans une famille communiste qui plus est, avoir fréquenté autant d’artistes, autant de libre penseurs, avoir milité pour une France socialiste, faire partie des proches de Jack Lang et de Bertrand Delanoë, être séduit par les refrains engagés de Renaud et de Jean Ferrat… et éprouver cette fascination morbide pour les collaborationnistes, les antisémites notoires, ou repentis, et les xénophobes convaincus ?
« Paris était une fête en 1942, que l’avons-nous manquée[1] ! » s’extasie un Pascal Sevran plongé dans les carnets de la fille de Pierre Laval.
« Je n’irai pas, se gausse-t-il encore, sur la tombe du Maréchal Pétain la semaine prochaine à l’île d’Yeu. […] Dommage, cela m’aurait distrait de scandaliser les crétins en écrivant « Je suis allé visiter la tombe du Maréchal Pétain ». »[2]
Une bien fine distraction, en effet ! Toute aussi délicate que cette soirée entre « amis » où « quelqu’un proposa de jouer au voyage à Weimar. Un succès fou ! Qui fait qui[3] ? ».
Et Sevran de nous expliquer, excité par la fougue de ses jeunes invités - d’éminentes figures du milieu littéraire parisien - la distribution des rôles qu’ils allaient endosser.
Pour mémoire, cette bande de joyeux drilles fait ici référence à l’un des voyages organisés par la propagande nazie du ministre Goebbels, qui trimballa en Allemagne les écrivains antisémites Ramon Fernandez, Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu La Rochelle, André Fraigneau, Abel Bonnard et Robert Brasillach[4] pour célébrer la « renaissance intellectuelle » germanique…
De quoi, effectivement, nourrir des dîners hilarants. « Une soirée malicieuse » comme s’en réjouit Sevran tout en s’interrogeant sur les nœuds papillons de l’un de ses convives. Appartiennent-ils « à la collection privée de feu Alfred Fabre-Luce » ? Rappelons que cet écrivain, à l’origine homme de gauche, adhéra au fascisant Parti Populaire Français créé en 1936 par d’anciens communistes, auxquels se joindraient divers intellectuels dont Drieu La Rochelle et Bertrand de Jouvenel. Fabre-Luce devenant après-guerre, en 1951, le rédacteur en chef de Rivarol, journal d’extrême droite, aux tendances royalistes.
[1] Lentement place de l’église de Pascal Sevran, Albin Michel
[2] Des lendemains de fête, de Pascal Sevran, Albin Michel
[3] On dirait qu’il va neiger, de Pascal Sevran, Albin Michel
[4] Voir à ce sujet le documentaire Voyage d’automne de Claude Vajda (2002), d’après un ouvrage du même titre de François Dufay(Éditions PLON, 2000)
1 commentaire:
bonsoir
je suis scié de lire ces choses la, certe j'avais vu une video sur le net, mais la!!!
c'est un jh qui à mal vieilli,
merci de votre témoignage
jb
Enregistrer un commentaire